Pascale Bouillé, de la blouse blanche au costume de dirigeante d'entreprise

Du monde de la recherche à celui de l'entreprise, il y a un fossé que peu franchissent. C'est pourtant le parcours de Pascale Bouillé, une scientifique devenue dirigeante d'entreprise. 



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Pascale Bouille

Après plusieurs années dans l'équipe du Professeur Luc Montagnier, à l’Institut Pasteur, puis dans l’équipe du professeur Olivier Danos, à Généthon, au Centre de thérapie génique d'Evry, Pascale Bouillé s’est lancée dans l'entrepreneuriat, en 2005.

A Toulouse pour raisons personnelles, la chercheuse souhaitait poursuivre son travail dans un domaine qu'elle affectionne, le transfert de gènes. Or cela ne pouvait être que dans le privé... Un choix qui peut vite relever du parcours du combattant. « A l’époque, je n’avais pas suffisamment conscience de l’aspect financier de l’entrepreneuriat, avoue Pascale Bouillé. Ma thèse portait sur le cancer et j’ai ensuite travaillé sur le VIH. Deux domaines fortement financés... »

Continuer à gravir les marches

La spécialiste du virus du sida peut être fière du chemin parcouru. Elle a fondé Vectalys, une société, basée à Toulouse, qui compte aujourd’hui 24 salariés.

Vectalys a déjà levé près de 3 millions d'euros et a réalisé au dernier exercice 1,5 million d'euros de chiffre d'affaires. 
« Vectalys fournit à l’industrie pharmaceutique des outils de transfert de gènes qui vont servir à modéliser des maladies génétiques, explique la scientifique. Il est aujourd’hui possible d’utiliser les propriétés du virus du sida, par exemple, pour lutter contre le cancer, des maladies neurologiques ou les maladies de peau ».

« Nous avons franchi de nombreux paliers depuis la création de Vectalys, insiste Pascale Bouillé. Le dernier en date est colossal puisque nos produits sont désormais vendus en Amérique et en Asie. L’innovation étant au cœur de nos activités, nous allons bien sûr continuer à gravir les marches ! », assure-t-elle.