PGE : premier bilan sur le dispositif de prêts garantis par l’Etat

Trois semaines après la mise en place du dispositif exceptionnel de Prêt Garanti par l’Etat, 150 000 entreprises ont déjà reçu un pré-accord, pour un total de 22 milliards d’euros.

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Un dispositif très puissant. Avec plus de 700 000 entreprises françaises qui ont fait appel aux mesures de chômage partiel, les dirigeants font face à une situation inédite, qui a pressé l’Etat à leur venir en aide. Depuis le 23 mars dernier, le gouvernement, en étroite collaboration avec Bpifrance a lancé le dispositif de Prêt Garanti par l’Etat afin de garantir jusqu’à 300 milliards d’euros de prêts d’ici la fin de l’année 2020.

À date, ce sont plus de 150 000 entreprises qui ont déjà reçu un pré-accord, pour un total de 22 milliards d’euros, et 40 milliards d’euros en cours de traitement. « La montée en puissance du dispositif est très forte et extrêmement rapide », a précisé Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance.

« Jusqu’à une note 5+ de la Banque de France, le PGE est quasiment automatique »

À travers le PGE, Bpifrance permet de faire une avance sur recette à toutes les entreprises qui ont subi une fermeture administrative due à la crise sanitaire du Covid-19. Et pour Nicolas Dufourcq, ces prêts doivent être longs. « Le PGE bénéficie d’une option de reconduction au bout d’un an sur deux, trois, ou cinq ans et pouvant aller jusqu’à six ans. Je pense qu’il faut s’inscrire dans la durée pour le remboursement de ces prêts, et ce d’autant plus que les taux sont faibles ».

Concernant les refus de certaines banques de les octroyer, les directeurs généraux des grandes banques françaises ont été fermes sur le sujet. « Jusqu’à une note 5+ de la banque de France, le PGE est quasiment automatique. La seule vérification qui intervient porte sur les difficultés de l’entreprise au sens de la réglementation européenne », précise-t-il.

Quant à la reprise, le directeur général lance un appel aux investisseurs, leur demandant de « repartir tout de suite après le 11 mai en investissement, en projets, en innovation. Il ne faut pas se dire que l’on prend quelques mois pour faire un bilan ou pour raconter le grand récit de cette crise. Cela nous permettra d’éviter une récession ».