Pharnext mise sur une plateforme prédictive pour traiter la maladie d’Alzheimer

La société bio-pharmaceutique Pharnext développe des produits contre la maladie d’Alzheimer et de Charcot-Marie-Tooth, mais elle a surtout mis au point une méthode inédite de combinaison de médicaments existants. Grâce à des algorithmes qui traitent des données, elle pourrait faire économiser des milliards à l'industrie pharmaceutique.

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Daniel Cohen

Daniel Cohen a du mal à cacher son enthousiasme. Ce n'est pas tant le succès, cet été, de l'introduction en bourse de Pharnext, la société de bio-pharmaceutique qu'il a fondée en 2007 et dont il est le directeur général, qui le ravit. C'est le fait qu'avec l'argent levé, auprès de business angels, de fonds institutionnels européens et de petits porteurs, les essais cliniques pour certains des produits développés vont s'accélérer. Et avec eux, la preuve de concept de la nouvelle méthode adoptée. Car si Pharnext travaille sur la maladie de Charcot-Marie-Tooth, une maladie orpheline, qui touche près de 100 000 personnes en Europe et aux Etats-Unis, et sur la maladie d'Alzheimer, qui, elle, affecte des millions de patients à travers le monde, la société française a surtout mis au point une méthode inédite visant à combiner divers médicaments déjà sur le marché pour d'autres pathologies, afin de les appliquer, à faible dose, aux deux maladies, qui ne bénéficient d'aucun réel traitement.

« Dérisquer le pipeline »

Sous la forme d'une plateforme, dotée, d'une part, d'algorithmes qui traitent des milliards de données sur les maladies et les médicaments existants, et d'autre part, d'un système expert, autrement dit, des scientifiques qui analysent les informations pour traiter de nouvelles pathologies cibles.