Pourquoi investir dans le « social business » ?

Découvrez les 6 bonnes raisons de se lancer dans le « social business » ou l’économie sociale et solidaire (ESS).

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1- Le secteur cartonne

Selon les chiffres officiels français, les entreprises de l’ESS employaient en 2014 plus de 2,36 millions de salariés - soit 1 emploi privé sur 8.
Mieux, alors que depuis 2000, l’emploi privé n’a augmenté que de 4,5 % dans le secteur hors ESS, dans l’économie sociale et solidaire, il a progressé de 24 %. Bref, l'ESS est un secteur en pleine expansion, qui compte 1,5 fois plus d’emplois que le secteur de la construction et 4,5 fois plus d’emplois que l’agroalimentaire. L'expansion devrait se poursuivre, puisque près de 600 000 emplois (non délocalisables, qui plus est) sont à renouveler d’ici 2020 dans le domaine, en raison des départs en retraite.
Enfin, en 2014, 2 800 emplois ont été créés (en progression de 40 % par rapport à 2013) dans le cadre de reprises ou de créations d’entreprise par les salariés, selon la Confédération générale des SCOP. Au total 277 SCOP ont été créées en 2014.

2 - Les entreprises sociales et solidaires affichent de bons résultats

Les recherches sont partielles, mais selon les informations de l'association Social Enterprise UK recueillies en 2014 auprès de près de 1 200 sociétés actives dans le secteur social, plus de la moitié ont connu une croissance de leur chiffre d'affaires et 28 % ont maintenu le niveau de l'année précédente. Autrement dit, investir dans ce type d'entreprise n'est pas aussi risqué qu'on pourrait le croire.

3 - La diversité, gage de réussite

Le modèle social et solidaire attire plus que les autres des femmes et des minorités. Selon l'Insee, 25 % des Scop sont ainsi dirigées par une femme, un chiffre supérieur de 7 points aux entreprises classiques.
Or les études sont nombreuses dans ce domaine et vont toutes dans le même sens : les entreprises dirigées par des femmes sont plus performantes. Même chose pour une entreprise dans laquelle les salariés sont partie prenante et motivés...

4 - Les entreprises sociales et solidaires attirent de nouveaux clients

Beaucoup d'entreprises sociales et solidaires sont dynamiques. Elles développent de nouveaux business modèles ou de nouveaux produits et explorent de nouveaux marchés, dans leur pays d'origine mais aussi à l'étranger. Ainsi, 59 % des entreprises étudiées par Social Enterprise UK ont développé de nouveaux produits, et 39 % d'entre elles ont étendu leurs activités dans de nouvelles zones géographiques.
Le modèle séduit les consommateurs. Que ce soit le recyclage, la vente de produits durables ou fabriqués par des personnes auparavant éloignées du monde du travail ou handicapées, la philosophie sociale et solidaire, écologique et équitable, devient un gage d'éthique - et d'expansion.

5 - Elles sont là pour durer

Certes, la mode est au « social et solidaire ». Mais compte tenu de la demande et des besoins, environnementaux et économiques, ces entreprises devraient perdurer. 
D'ailleurs, si l'on prend l'exemple des coopératives, certaines existent en France depuis des dizaines années dans l'agriculture, la banque-assurance, la distribution. Les nouvelles entreprises du secteur devraient donc elles aussi durer.

6 - Leur impact est mesurable

Au-delà du rendement, de nombreux investisseurs se posent évidemment la question de l'impact positif produit par leurs investissements sociaux. S'ils ne sont pas totalement investis dans ce domaine, nombreux sont ceux qui traitent leurs investissements dans l'économie sociale et solidaire comme les autres. Résultat, les mesures, bien qu'un peu plus compliquées à mettre en œuvre, existent !
Certains, comme Nicolas Hazard, président du Comptoir de l'Innovation, ont adopté une série de critères pour obtenir, comme pour les agences de notation, une note financière et une note sur l'impact social des entreprises dans lesquelles investir.