Pourquoi Microphyt a-t-elle réalisé l’une des plus grosses levées de fonds de son secteur ?

En levant 28,5 millions d’euros auprès d’un pool de fonds co-leadée par Sofinnova Partners et Bpifrance, via le fonds SPI, Microphyt signe une levée de fonds record dans le secteur des microalgues. Chloé Schiaffino et Paul Mangin du fonds SPI de Bpifrance nous livrent les explications de cette levée.

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Microphyt accélère. Leader dans la production et la commercialisation d’ingrédients actifs naturels issus de microalgues, l’entreprise puise au cœur des microalgues des solutions uniques pour la nutrition et le bien-être. Un secteur d’avenir, et une entreprise pionnière qui compte bien installer son leadership grâce à sa dernière levée de fonds. Explications avec Chloé Schiaffino, directrice d’investissement du fonds SPI de Bpifrance et Paul Mangin, chargé d’investissement.

Qu’est ce qui a attiré votre attention dans le dossier de Microphyt ?

Chloé Schiaffino : C’est avant tout l’industrialisation du projet. C’est généralement ce qui nous fait entrer au capital d’une entreprise. Depuis 10 ans, les technologies de Microphyt, développées en interne et brevetées, permettent la production contrôlée d’une grande diversité de microalgues à une échelle industrielle et de façon durable. Avec ce tour de table, l’entreprise va passer de 15 à 80 collaborateurs dans les 4 prochaines années pour créer un site industriel de production de premier plan et devenir un leader européen à vocation mondiale.

Paul Mangin : La solidité du management joue aussi un rôle déterminant. On a beaucoup échangé avec Vincent Usache, le directeur général. Sa capacité à emmener ses équipes, sa vision stratégique et ses qualités d’exécution sont impressionnantes. Il est parvenu à emporter la conviction non seulement des actionnaires historiques mais aussi des fonds comme SPI et Sofinnova, deux acteurs au positionnement différent mais complémentaires.

Et ses technologies novatrices ?

Chloé Schiaffino : Absolument. Le marché mondial des ingrédients dans les domaines du bien-être et de la nutrition représente plus de 70 milliards de dollars avec une part des ingrédients naturels qui représente 5 milliards et qui affiche la plus forte progression (8% par an). Parmi les ingrédients naturels, les microalgues répondent parfaitement aux attentes des consommateurs grâce à leur richesse, leur diversité et, chez Microphyt une production contrôlée et durable. La volonté de Microphyt d’exploiter cette richesse et de continuer à innover a pesé dans la balance.

Paul Mangin : L’expertise, le savoir-faire et la capacité d’innovation de Microphyt sont reconnus sur le marché. C’est ce qui a déjà permis d’établir plusieurs partenariats commerciaux avec des acteurs clés du secteur des cosmétiques ou des laboratoires comme Expanscience.

Et de manière générale, qu’est ce qui vous convainc d’investir dans une entreprise ?

Chloé Schiaffino : Tout ce qui est en rapport avec la Transition Ecologique et Energétique est un critère pour le fonds SPI. On regarde aussi de près la propriété intellectuelle en analysant les brevets déposés et pouvant être déposés tant au niveau des outils de production que des produits. Microphyt en a d’ailleurs déposé cinq à ce jour. Notre règlement prévoit également que le premier ancrage de l’entreprise doit se trouver en France avec une première usine sur le territoire. Ensuite, si le modèle est exportable partout dans le monde, c’est évidemment un atout. L’industrialisation combinée à l’internationalisation nous fera entrer dans un dossier.

Microphyt :

  • Création : 2009
  • 15 collaborateurs
  • 5 brevets