Rapport sur l’évolution des PME 2012

2 nouveautés pour l’édition 2012 : un chapitre consacré au financement, et une version numérique interactive. Découvrez ce rapport qui apporte analyses et clés pour mieux appréhender la réalité hétérogène et évolutive des PME et ETI.

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Ce rapport portant sur l’état des lieux des PME et ETI en 2011 peut sembler décalé, tant le ralentissement conjoncturel a continué de s'aggraver. Dans ce contexte économique sensible, la comparaison de l'entrepreneuriat français au regard de la scène européenne, voire internationale, a été illustrée à chaque fois que possible.

Points essentiels se dégageant du rapport

La définition de l’entreprise revue par la loi de modernisation de l’entreprise (LME) conduit à un clivage plus net entre PME et ETI : en moyenne, la PME, où le commerce et la construction sont bien représentés, emploie 25 salariés tandis que l’ETI, majoritairement industrielle, affiche 630 salariés.

Le contexte économique dégradé se reflète dans plusieurs indicateurs : l’emploi salarié marque le pas et, pour la première fois depuis plusieurs années, les créations d’entreprises ont diminué de 12 % en 2011. Les défaillances demeurent à un niveau élevé quoique stabilisé.

La situation financière des PME et ETI présente des particularités paradoxales :

  • Comme dans beaucoup de pays européens, leurs fonds propres augmentent ; probablement davantage en raison d’un niveau d’investissement faible que d’une profitabilité en hausse. Les ressources en haut de bilan se contractent, poussant les investisseurs institutionnels à renforcer encore leur rôle contra-cyclique de soutien à l’économie.
  • Les crédits demeurent disponibles mais font écho à un défaut de confiance dans le futur immédiat, donc à une faiblesse de projets ambitieux.
  • Les trésoreries rencontrent des difficultés d’autant plus marquées que l’entreprise est de petite taille.

Les investissements en R&D et innovation sont en augmentation. Facteur d’optimisme, la France se distingue des autres pays européens par son effort national privé et public en R&D, en hausse constante malgré la crise. L’ensemble de l’écosystème de l’innovation accompagne de plus en plus de PME et ETI qui épousent le modèle innovation/exportation, véritable stratégie gagnante anti-crise.

Les marchés publics demeurent, quant à eux, encore modérés en montant (50 %), même si le nombre de PME qui en bénéficient croît (80 % des marchés).

Enfin, le Rapport livre quelques clés de compréhension d’un champ encore peu connu, celui de l’innovation sociale portée par de nombreuses PME. Cet article montre que le cheminement qui va de la détection de besoins non satisfaits à l'offre sur mesure peut s'avérer porteur.