Safra et son autobus du futur, bientôt dans les rues de Toulouse

Toulouse expérimentera au printemps un nouveau véhicule multi-hybride pour le transport urbain. Des centaines d’emplois devraient être créés par le constructeur Safra.

  • Temps de lecture: 2 min
Businova, Safra

Tout roule pour Safra. Businova,son bus doté d'un système de propulsion multi-hybride (électrique, diesel et hydraulique) devrait lui permettre de créer de nouveaux emplois en renouant avec son métier de constructeur. Spécialisée dès son origine, en 1955, dans le carrossage d’autocars, l’entreprise albigeoise s’est progressivement orientée vers la rénovation de bus, puis a étendu son savoir-faire au ferroviaire. Elle a ainsi décroché d’importants contrats avec notamment le métro de Lille et la rénovation actuelle des tramways de Nantes et de Saint-Etienne ainsi que du métro toulousain.

Des emplois à la clé

Mais le projet qui devrait développer encore davantage l’emploi est bel et bien celui de Businova, homologué en décembre dernier. « C’est l’autobus du futur, assure Vincent Lemaire, le président de Safra, qui emploie 180 salariés et dont le chiffre d’affaires atteint aujourd’hui 24 millions d’euros. Businova répond aux enjeux environnementaux : il est à haut niveau de performance technique, économique et écologique. Il réduit les émissions polluantes et la consommation de carburant ». Deux brevets ont déjà été déposés, pour le châssis bi-modulaire et le système de propulsion multi-hybride. Le véhicule combine ainsi un moteur diesel 3 cylindres de 60 kW à un moteur hydraulique de 110 cm3 et à deux moteurs électriques de 103 kW.

Le groupe motopropulseur est capable de délivrer jusqu’à 280 chevaux de puissance. « Ce bus de 80 places dispose d’une autonomie de 200 kilomètres et se démarque de la concurrence, qui propose plutôt des bus d’une vingtaine de places, de faible autonomie ou des véhicules de grande taille avec des faibles gains en matière de consommation, insiste Vincent Lemaire. Nous sommes sur une niche ! » Pour l’instant, trois autobus ont déjà été fabriqués, mais l’objectif est de produire une centaine de véhicules par an.