Scénario gagnant pour le film photovoltaïque d'Armor

Spécialisée dans les rubans d'impression, l'ETI nantaise commercialise depuis l'an dernier des produits dotés de son film photovoltaïque flexible. Une première mondiale et une façon de concrétiser son engagement sans faille pour la planète.

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C'est parce qu'elle avait déjà un savoir-faire en matière de rubans thermiques, pour l'impression d'étiquettes de code-barres, que la société Armor, basée à Nantes, a choisi en 2010 de plancher, puis de concevoir, et enfin, de produire des films photovoltaïques organiques. Mais aussi parce que son PDG, Hubert de Boisredon, est bien décidé à faire sa part pour protéger la planète. A preuve, son adhésion, dans le cadre du récent sommet sur le climat, le One Planet Summit, à la « French business climate pledge », dans le sillage de sa participation au Global Compact des Nations Unies, visant à encourager les entreprises à adopter une attitude responsable.

Une innovation de rupture « made in France »

Ces panneaux solaires nouvelle génération sont donc une façon on ne peut plus concrète de participer à la lutte contre le réchauffement climatique. Il aura fallu des partenariats avec plusieurs laboratoires de recherche, dont l'Institut national de l'énergie solaire, ainsi qu'un investissement de 50 millions d'euros de la part de l'ETI nantaise pour mener à bien le projet. Aujourd'hui, le résultat est là - et c'est une première mondiale ! Fabriqués en France, dans l'usine du groupe à Nantes, les films, baptisés ASCA, souples, légers - puisqu'ils ne pèsent que 500g/m2 (contre 10 à 15 kg/m2 pour les panneaux solaires classiques), peuvent s'adapter, au delà des toits, sur des surfaces aussi variées que des abribus, des bâtiments, des terrains de sport... Il suffit de les dérouler et le tour est joué ! L'usine, qui peut produire un million de mètres carrés de film par an, a également créé 100 emplois. Enfin, élément important pour l'ETI et la planète, leur production est peu énergivore et le film ne contient pas, à l'inverse des panneaux solaires classiques, de métaux rares (cadmium, silicium...) coûteux, non durables, et souvent extraits de façon bien peu éthique…

Partenariat avec JCDecaux

Commercialisés dans un premier temps depuis l'an dernier sous forme de sacs permettant de recharger un téléphone portable, à offrir en cadeaux d'entreprises, notamment via le site web Beautiful Light Factory, de même qu'en Afrique, où, comme le souligne Hubert de Boisredon, « sur 600 millions d'Africains qui vivent sans électricité, 100 millions ont un téléphone portable et perdent des heures pour trouver de quoi le recharger », les films photovoltaïques font également l'objet de deux prototypes, en partenariat avec JCDecaux, qui les a insérés dans des abribus et mis sur des bancs. « Nous sommes en discussion avec des plusieurs sociétés pour des démonstrations plus larges, sur des bâtiments, par exemple », révèle également le PDG d'Armor.

L'avenir : des centrales solaires mobiles

D'autant que Hubert de Boisredon, qui dirige Armor, créée en 1922, depuis 2004, et en contrôle, avec les salariés, le capital depuis 2014, voit bien plus grand.