Série : la fiction française domine sur nos écrans

Selon une étude du CNC, Centre national du cinéma et de l’image animée, la série française s’est largement imposée comme le premier genre en matière d’offre et de consommation à la télévision française au cours de l’année 2020.

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« En 2020, la fiction française enregistre 95 des 100 meilleures audiences de fiction à la télévision sur l’ensemble de la journée (contre 85 sur 100 en 2019), un résultat qui n’avait pas été atteint depuis au moins 15 ans. », affirme le rapport du mois de mai du CNC. L’offre de fiction américaine a quant à elle baissé de 40 % en dix ans, signe de la bonne santé de la French Touch en matière d’audiovisuel.
Les confinements successifs ayant éloigné les Français des salles obscures, ils se sont majoritairement tournés vers la télévision et ses diverses offres pour pallier la fermeture des cinémas. Un engouement croissant auquel les chaines nationales historiques ont dû s’adapter. Ainsi pas moins de 787 soirées ont été consacrées à la fiction sur TF1, France 2, France 3, Canal+, M6 et Arte. Aujourd’hui la fiction représente 21,4 % de l’offre de programmes des chaînes nationales gratuites et 22,4 % de la consommation des téléspectateurs âgés de 4 ans et plus sur l’ensemble de la journée. Elle est ainsi le genre de programme le plus consommé. En 2020, la fiction avait capté 43,8 % de l’audience différée via un enregistrement personnel et sur les services de replay (-5,0 points). L’audience en direct de la fiction avait quant a augmenté de 6,0 % alors que l’audience différée de la fiction avait diminué (-5,8 %).

Les Hommes de l’ombre

En 2019, dernière année stable avant la pandémie, on dénombrait plus de 4 541 entreprises dans le secteur de l’audiovisuel. Un chiffre qui a plus que triplé depuis 2000. Majoritairement implantées en Île-de-France, ces sociétés employaient alors 108 397 personnes parmi lesquelles 86 % ont été embauchées en CDD d’usage, 10 % en CDI et 4 % en CDD de droit commun. Des chiffres actuellement en baisse au vu de la situation sanitaire. Pourtant Michael Leblanc, directeur pédagogique du CEFPF (Centre Européen de Formation à la Production de Films), rappelle dans les colonnes de Studyrama la place privilégiée de l’industrie audiovisuelle française, 4e au rang mondial et première parmi les membres de l’Union Européenne. "Il y a donc fort à parier qu’au-delà de l’orientation vers des secteurs de première importance comme la santé, les choix des futurs gouvernements pour relancer la machine économique se porteront vers les secteurs où nous sommes les plus forts, notamment pour maintenir nos capacités d’exportation. Dans une période de difficultés, il ne faut pas se fier aux apparences mais réfléchir à ce que sera le monde dans 5 ou 10 ans".

Coté investissement, les groupes audiovisuels français ont investi plus de 5,4 milliards d’euros dans les programmes dits “de stock” et “de flux” en 2019. En 2019, 53 millions d’euros ont ainsi été investis dans des créations originales françaises dont 52 millions sont attribuables à Netflix et 1 million à Amazon Prime Video.