Siepel : quand les cages de Faraday conquièrent le monde

Conserver son savoir-faire en France et l’exporter : c’est le credo de la pépite bretonne, spécialiste des pièces métalliques étanches aux ondes radio, qui réalise 50 % de son chiffre d’affaires à l’international. Elle vient d’ouvrir un bureau commercial à Taïwan afin de se renforcer en Asie du Nord-Est.

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C’est à la Trinité-sur-Mer, petite commune du Morbihan, que la PME Siepel, forte de ses 54 salariés, développe et fabrique depuis 30 ans ses cages de Faraday. Des enceintes métalliques étanches aux ondes radio, qui trouvent leur application aussi bien dans le domaine du test et de la mesure d’antennes, le spatial ou la protection des systèmes de traitement de données. Parmi ses clients, des entreprises fabriquant du matériel électronique - du secteur automobile à l’électronique de défense en passant par l’aéronautique et les télécoms.

Seul fabricant sur ce créneau en France, d’après son président, Christophe Cordès, Siepel a résolument emprunté, il y a une dizaine d’années, la voie de l’export, pour réaliser à ce jour la moitié de son activité (le C.A. de l’entreprise pour 2016 s’est élevé à près de neuf millions d’euros) hors des frontières hexagonales.

Cap sur l’Asie du Nord-Est

L’Europe de l’ouest, la Turquie, l’Asie… sont autant de marchés sur lesquels prospèrent les activités de l’entreprise bretonne.

Elle est en outre en train de s’implanter, depuis un an au Mexique et en Russie. Dotée d’un réseau d’environ 25 agents et distributeurs à travers le monde, ainsi que d’un bureau commercial en Inde, elle vient d’en ouvrir un autre à Taïwan. La raison ? Pouvoir facilement aborder les pays de l’Asie du Nord-Est, à savoir la Corée du Sud, le Japon, Taïwan et la Chine, comme le précise Christophe Cordès. C’est bien ce nouveau bureau commercial qui sera désormais au centre de l’activité asiatique de la société : « Nous mettrons essentiellement l’accent sur Taïwan dans la mesure où le marché de l’Asie du Nord-Est nous semble à terme plus prometteur que celui de l’Inde », détaille-t-il.

Innovation, réactivité et « Made in France »

Autre pan de la stratégie de la pépite bretonne : l’innovation. Elle est « ce qui fait que l’entreprise dure depuis 30 ans », estime son dirigeant. « La volonté d’innover et de progresser dans la qualité et la performance de nos produits »est d’ailleurs l’un des ingrédients clé de son succès, estime le président de Siepel. Autre élément, primordial :« la flexibilité et la réactivité, tant technique que commerciale, qui nous permet de réagir vite face aux sollicitations du marché », ainsi que le fait « d’avoir en France sur un seul site tous les moyens d’étude et de production. Il n’y a pas d’autre production à l’étranger, tout est fait à la Trinité-sur-Mer. »Et le dirigeant d’insister : « Notre politique de base est de développer et de fabriquer en France. Notre credo est de conserver ce savoir-faire ici et de l’exporter. »

Siepel est membre du réseau Bpifrance Excellence.