Swimmy, le Airbnb de la location de piscines

La plateforme de location de piscines entre particuliers compte plus de 3 000 propriétaires actifs en France. Swimmy souhaite désormais sauter dans le grand bain en allant à l’international. 

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La piscine de votre voisin vous a toujours donné envie ? Et si vous la louiez ! Depuis 2017, plusieurs entreprises se sont lancées sur le marché de la location de piscine entre particuliers. Swimmy, leader en France, a su profiter de la crise sanitaire pour accroître son chiffre d’affaires. Aujourd’hui, l’entreprise ambitionne de conquérir le monde. Déjà implantée en Espagne depuis deux ans, elle s’attaque désormais aux marchés étasunien, allemand et italien.  

3 000 piscines disponibles en France 

C’est évidemment au bord d’une piscine que Raphaëlle de Monteynard a eu l’idée de lancer Swimmy : « Avec une amie nous constations le nombre de piscines inoccupées autour de nous. On s’est dit que ce serait génial d’avoir une application qui référence toutes celles disponibles autour de chez soi ». En creusant le sujet, la cofondatrice se rend vite compte du potentiel du marché dans l’Hexagone. « La France est le plus grand constructeur de piscine en Europe. En 2017, elle en comptait 1,8 million, aujourd’hui il y en a 3 millions ». Très vite, la plateforme cartonne. La première année, 300 piscines étaient disponibles, aujourd’hui elle en compte 3 000.  

L’année 2020 a particulièrement joué en faveur de Swimmy. Au-delà du boom du nombre de piscines construites, les restrictions de déplacement, les distanciations sociales et le beau temps ont poussé les gens à adopter ce type de service, simple d’utilisation. Comme Airbnb, les propriétaires peuvent mettre leur piscine en location au prix qu’ils souhaitent et proposer des services additionnels. En échange, la plateforme prend une commission sur chaque transaction. « Nous nous définissons comme le Airbnb des piscines. La seule différence est que la majorité des propriétaires sont présents ». En 2020, le chiffre d’affaires a atteint 1,5 million d’euros, de quoi maintenir l’activité toute l’année, malgré un travail saisonnier. De cinq employés tout au long de l’année, l’entreprise passe à 30 personnes lors de la saison estivale. « Ces renforts sont là essentiellement pour répondre aux demandes des clients et pour la communication ». Mais pour continuer à croître, l’entrepreneure ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.  

Swimmy part à la conquête du monde 

Déjà installée en Espagne depuis 2 ans, l’entreprise a décidé de se jeter dans le grand bain : direction l’international. En mai dernier, Swimmy s’est lancé sur de nouveaux marchés en Italie, aux Etats-Unis et en Allemagne. Si le critère du beau temps pèse dans la balance, c’est surtout le nombre de piscines privées dans un pays qui détermine la destination. « C’est pour cette raison que nous ne nous sommes pas positionnés au Portugal pour l’instant, alors que c’est une destination ensoleillée », explique la cofondatrice. Mais la météo reste un élément central. Cet été, la société espérait atteindre les 40 000 locations, mais la pluie a eu raison des réservations, « nous serons plutôt autour des 30 000 », ce qui représente tout de même le double de la saison 2020.  

Leader en France, le plus gros défi pour Swimmy sera la conquête de l’ouest. Les Etats-Unis ont déjà un acteur présent sur ce marché et l’entreprise a dû s’adapter aux règles sur place en revoyant, par exemple, ses conditions générales d’utilisation. Mais Raphaëlle de Monteynard est confiante et les premiers mois ont su la rassurer. Elle ambitionne déjà de s’attaquer à de nouveaux marchés en Europe, mais aussi en Australie.