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Teqoya : « Notre activité a augmenté de 60 % en 2020 »

Teqoya, entreprise spécialisée dans les purificateurs d’air a vu son chiffre d’affaires croître de 60 % en 2020. Avec son innovation de rupture écoresponsable, elle a su conquérir des marchés internationaux, malgré la crise sanitaire.

teqoya

Respirer de l’air de montagne à la maison ou au bureau, voilà la proposition de Teqoya, entreprise spécialisée dans les purificateurs d’air. Elle se distingue par sa technologie innovante, l’ionisation de l’air qui lui permet d’être moins énergivore et plus écoresponsable. En 2020, la crise sanitaire et les confinements ont accéléré son attrait auprès des consommateurs, aux quatre coins du monde. Malgré des ralentissements de sa production liés à des facteurs logistiques, Teqoya a su tirer son épingle du jeu. « Notre activité a augmenté de 60 % en 2020 », indique Pierre Guitton, cofondateur et président. 

Un modèle économique qui évolue depuis la crise

A l’origine, Teqoya s’adresse en grande partie aux particuliers, par l’intermédiaire de distributeurs, mais l’entreprise mise de plus en plus sur le marché du BtoB, notamment depuis la crise sanitaire. « On consacre désormais une bonne partie de notre R&D pour les professionnels, notamment dans le secteur tertiaire et industriel », précise Pierre Guitton. Cette accélération est marquée par une levée de fonds, en novembre 2020, auprès d’Aldes, spécialisé dans la qualité de l’air intérieur en France. L’entreprise s’oriente également sur plusieurs marchés comme celui du bâtiment ou encore de l’automobile, en proposant récemment un purificateur d’air pour voiture. « Nous avons une très forte demande pour ce modèle, notamment à l’international, dans des pays fortement touchés par la pollution ». 

La Chine comme principal marché

En pleine crise du coronavirus, Teqoya n’a pas manqué d’air pour s’ouvrir à de nouveaux horizons, en Corée du Sud, au Mexique et au Royaume-Uni. « La crise sanitaire a augmenté l’intérêt pour nos produits et nous a permis de s’ouvrir à de nouveaux territoires », se réjouit le cofondateur. Déjà présente dans une dizaine de pays en Europe et en Asie, l’entreprise a, dès sa création en 2015, adapté sa stratégie aux marchés étrangers, et en particulier en Chine, largement touchée par la pollution. « Lorsque nous avons lancé Teqoya, l’objectif était de développer le marché français, mais nous savions que ce serait une démarche longue. Nous avons donc fait le choix d’aller en Chine pour faire nos preuves, sur un marché mature et très concurrentiel », explique Pierre Guitton.

Pour s’intégrer au paysage des purificateurs d’air dans l’Empire du Milieu, Teqoya a su adopter une stratégie de communication inédite à l’époque : les influenceurs. « Nous ne pouvions pas miser sur des investissements en communication et marketing standards, bien trop chers étant donné que le coût est lié à l’échelle du marché. Nous avons donc contacté des influenceurs pour promouvoir nos appareils sur les réseaux sociaux ». Aujourd’hui, la Chine représente le principal marché de l’entreprise.

Une démarche innovante et écoresponsable

Pour démocratiser les purificateurs d’air auprès de marchés moins habitués comme celui de la France, Teqoya a, dès son origine, misé sur une technologie de rupture écoresponsable. Contrairement aux appareils standards, ceux de l’entreprise française fonctionnent par ionisation de l’air. « On ajoute des petites charges électriques aux molécules présentes dans l’air comme l’azote et l’oxygène. Elles viennent s’attacher aux polluants et chargent électriquement ces particules, qui sont ensuite attirées vers le sol par une réaction d’attraction électrique », explique le cofondateur. Cette technologie permet de ne pas utiliser de filtres et de ne pas tirer de l’air pour le faire passer par ces filtres, réduisant ainsi la consommation énergétique. « Elle est jusqu’à 50 fois plus faible qu’un appareil classique avec un rendement bien meilleur ». Cette technologie est écologique aussi par sa conception. Sans pièces mobiles et avec très peu d’électronique à faible durée de vie, ces appareils sont garantis dix ans, évitant ainsi toute obsolescence programmée. « Aujourd’hui, la fabrication et le transport d’un appareil représente la majeure partie de l’énergie et des ressources utilisées », précise Pierre Guitton.

Précurseur dans son utilisation, l’ionisation de l’air existe depuis le XIXe siècle. Auparavant contraignante car elle diffusait de l’ozone, Teqoya a fait sauter ces freins en inventant une technologie qui ne diffuse pas de mauvaises particules, reconnue scientifiquement, pour ainsi offrir une solution écologiquement avantageuse. Mais Pierre Guitton ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin pour 2021 : « Nous sommes en train de créer une nouvelle activité basée sur des technologies de rupture pour la filtration de certains gaz polluants ».