Un téléphérique pour Grenoble ?

L'entreprise Poma a installé quelque 8 000 téléphériques à travers le monde - sauf dans la ville où elle est basée, Grenoble. Un « oubli » qui pourrait bientôt être réparé.

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La concertation publique sur un projet de téléphérique urbain - l'un des premiers en France - va débuter le 5 octobre prochain et durera jusqu'au 13 novembre. Et c'est à Grenoble que cela se passe, berceau du leader mondial des téléphériques, Poma... Si le public se déclare, comme de nombreux observateurs l'envisagent, en faveur d'un tel mode de transport, le projet prévoit une ligne allant de Fontaine à Saint-Martin-le-Vinoux, survolant non seulement les obstacles (l’Isère et le Drac, les autoroutes et les voies de chemin de fer... ) mais aussi une cuvette saturée de circulation. La ligne desservirait la presqu’île scientifique, où se trouve notamment le campus d'innovation Giant, et serait connectée aux trois lignes de tramway de l’agglomération.

Diversification de Poma

Photo Poma

La société Poma a bien l'intention de se mettre sur les rangs, même si elle ne sera pas la seule... Créée en 1936 par un ingénieur d'origine polonaise, Jean Pomagalski, qui installe son premier « tire-fesses » à L’Alpe d’Huez, l'entreprise a ensuite équipé une grande partie des massifs alpins.

Depuis une dizaine d'années, elle s'est diversifiée dans le transport urbain par câble. Près de 8 000 appareils installés, en près de 80 ans d'existence !

Ces équipements, de New York (avec le téléphérique qui relie Manhattan à Roosevelt Island), à Medellin en Colombie, en passant par Taïwan, sont symboles d'efficacité et de robustesse. Aujourd'hui, avec un chiffre d’affaires de 290 millions en 2014 (283 en 2013) dont les 2/3 à l’export, Poma veut de nouveau diversifier ses activités, en se positionnant sur le marché de l’éolien terrestre.