Xamen Technologies lance une nouvelle race de drones

La France est en pointe sur les drones. Dernier exploit en date, que seule Xamen Technologies, une société de Pau, peut actuellement réaliser, celui de livrer… une boite de biscuits à un méthanier en pleine mer !

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La demande émanait du géant mondial du transport maritime, la société danoise Maersk. Une petite PME française a décidé de relever le défi au printemps dernier. Il s'agissait de faire la démonstration de l'efficacité de ses drones pour la livraison de colis dans des conditions dangereuses. Xamen Technologies, basée à Pau, a réussi, sans difficultés, d'ailleurs, à livrer une boite de biscuits à l'équipage d'un méthanier qui croisait dans un fjord.

 

Livraisons et surveillance des navires

Grâce à son homologation Atex (pour atmosphères explosives), le drone utilisé a pu intervenir dans un environnement potentiellement explosif - comme un méthanier. La PME française affirme d'ailleurs être la seule au monde à pouvoir réaliser ce genre de livraison, car elle seule propose un drone labellisé Atex.

Le drone, baptisé Xamen 4-8X, peut transporter une charge de 2 kg. C'est peu, sans doute, mais pour le géant des mers qu'est Maersk, cela signifie pouvoir échanger les documents douaniers sans avoir besoin d'un bateau, surtout lorsque ses énormes bâtiments ne peuvent pas entrer dans un port. Au-delà des biscuits et des documents, l'armateur pense aussi de petites pièces de rechange, à livrer en urgence, ou des médicaments. Le tout sans ralentir la vitesse de croisière du navire ni dévier sa course. « Les drones pourraient réduire le temps et le coût de livraisons et d'inspection pour toute notre flotte, a ainsi déclaré le groupe danois à l'issue de l'essai. Au-delà d'inspections classiques (à base de photos et de vidéos) pour éviter les incendies, par exemple, Maersk pense aussi à une surveillance de ses navires dans des zones de hauts risques, où la piraterie peut sévir. Maersk a même déjà calculé les avantages des drones : entre 3 000 et 9 000 dollars d'économies par vaisseau par an. Or sa flotte compte plus de 1 300 bateaux qui voguent sur toutes les mers.