Le marché du vin rosé vit des jours ensoleillés

Le vin rosé ne connaît pas la crise. Pendant le confinement, c’est le seul vin à avoir augmenté ses ventes. Au-delà de la tendance, le rosé made in France s’inscrit comme une référence, aussi bien sur le territoire que dans le monde.

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Quand vient la fin de l’été, le rosé se sert toujours bien frais. En dix ans, en France, les ventes en volume dans les grandes distributions ont augmenté de 20 %, tandis que le rouge a diminué de 28 %. Cette croissance s’explique par l’évolution des mentalités. « Les jeunes ont démocratisé le rosé. Bien qu’il reste un vin d’été et d’apéro, il prend sa place à table toute l’année », explique Jean-Marie Cardebat, économiste des vins et président de l'European Association of Wine Economists. Les viticulteurs ont su surfer sur cette tendance et faire de la France le premier pays producteur, consommateur et exportateur au monde

Le rosé, une tendance qui s’impose

Pendant le confinement, les « apéros-zoom » et les « skypéros » étaient souvent synonymes de verre de rosé à distance. Et les chiffres le prouvent puisqu’il est le seul vin à avoir connu une hausse des ventes de 3,5 % pendant cette période. « Son prix relativement bas et le taux d’ensoleillement sont les deux critères qui favorisent les ventes », affirme Jean-Marie Cardebat. Depuis plusieurs années, la consommation mondiale de rosé n’a fait qu’augmenter. Entre 2002 et 2018, elle a bondi de 40 %. Et sa progression ne devrait pas s’arrêter de sitôt.  Aujourd’hui à 26 millions d’hectolitres, la consommation mondiale devrait dépasser les 30 millions en 2035, selon l’Observatoire du rosé. « Il reste encore un vin de saison. En cassant la saisonnalité, de nouvelles opportunités naîtront ».