City Scoot : la stratégie marketing du scooter en libre-service

Rencontré sur Bpifrance Inno Génération, Baptiste Meygret, responsable marketing de City Scoot revient sur la stratégie marketing de l’entreprise en plein essor.

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Faire mieux qu’Autolib. C’est en observant les développements d’Autolib et de Vélib que Bertrand Fleurose s’est jeté à l’eau. Celui qui à l’époque possède un garage de scooters dans le 17ème arrondissement de Paris voit alors une opportunité à saisir, non plus avec les systèmes de bornes, mais à travers la démocratisation du free floating. 

Bpifrance : En quoi consiste le free floating ? 

Baptiste Meygret : C’est simple, vous laissez votre scooter là où vous vous arrêtez. Pour le verrouillage et le déverrouillage, tout passe par l’application. C’est ce système que reprennent aussi les trottinettes électriques… Mais elles sont arrivées plus tard ! Nous avons presque inauguré le free floating dans Paris. 

B: Quel a été le plus gros challenge à relever pour City Scoot ? 

B.M : De faire comprendre le fonctionnement du free floating aux utilisateurs. Qu’ils soient au courant que ça existe et surtout, qu'ils comprennent que c’est un mode de fonctionnement bénéfique pour eux. Ensuite, il a fallu faire en sorte que les utilisateurs utilisent ce nouveau mode de transport de la bonne manière. Ils doivent déjà comprendre qu’ils sont responsables de leur véhicule. S’ils décident de se garer sur un emplacement non autorisé, ce sont eux qui recevront l’amende. 

B : Et d'un point de vue stratégique ? 

B.M : Le premier défi a surtout été de convaincre des villes d’accepter nos véhicules. On a d’abord convaincu la ville de Paris, puis toutes les autres où on est implanté : Nice, Rome et Milan. 

City Scoot est déjà bien implanté dans Paris, et la banlieue dans tout ça ? 

B. M : On est déjà dans une dizaine de villes de la petite couronne. On a ouvert progressivement la zone en travaillant directement avec les mairies des zones limitrophes. L’objectif était de développer de nouveaux usages pour les franciliens.B :  

B : Et à terme, quelle est votre cible ? 

B. M : Principalement les grandes villes. L’idée, c’est de développer uniquement la trajet inter-urbain. Si l’on ouvre trop les zones visées, il n’y aura plus de densité urbaine pour faire circuler les véhicules et nous recherchons justement la densité urbaine. 

Propos recueillis par Jonas Hattab