Création d’entreprise innovante : le 19e concours i-LAB est lancé

Le concours i-LAB 19 est ouvert. Pour en savoir plus sur cette nouvelle édition, nous sommes allés à la rencontre de Thomas Lombes et Jean-François Lafaye, en charge de ce concours respectivement au MENESR et chez Bpifrance. Interview croisé.

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Qu’est-ce que le concours i-LAB ? Quels sont ses objectifs ?

Thomas Lombes : Le Concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes, renommé i-LAB en 2014, a été créé en 1999 par le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour rapprocher la recherche publique du monde de l'entrepreneuriat. Cette démarche, éminemment novatrice, a été complétée par la création d'incubateurs de la recherche publique mis en place pour accompagner les chercheurs dans leurs projets de création d'entreprise.

Le concours qui est opéré par Bpifrance est ouvert à tous, quel que soit leur statut ou leur nationalité, du moment que l'entreprise créée est implantée sur le territoire français. Il vise à récompenser les meilleurs projets innovants de création d’entreprise avec un fort contenu technologique à travers via une subvention pouvant aller jusqu'à 450 k€. Ces tickets d'entrée conséquents font actuellement du concours un des premiers outils d'amorçage en France.

Quel message à donner aux futurs créateurs pour leur donner envie de déposer leur dossier ?

Thomas Lombes : Etre lauréat i-LAB, c'est obtenir une subvention mais c'est également accéder à un programme d'accompagnement privilégié avec nos différents partenaires publics et privés.
De plus, le concours constitue un label précieux pour les prochaines étapes de l'entreprise créée. Il valide la qualité du projet ainsi que son contenu innovant. Il facilite l'obtention de prêts et la levée de fonds et permet de commencer à voir "les choses en grand" avec notamment l'accès aux marchés internationaux. Nous allons par exemple initier un partenariat avec le ministère des Affaires étrangères et du développement international pour permettre aux lauréats i-LAB d'avoir un accès privilégié au programme NETVA d'accès au marché nord-américain.

Quels sont les résultats des éditions précédentes ?

Jean-François Lafaye : Nous avons réalisé une étude portant sur un échantillon représentatif de 360 entreprises lauréates du concours i-LAB depuis 1999. Il en ressort clairement que, si le démarrage est souvent long, les résultats obtenus après la 8e année sont tout à fait significatifs. En moyenne ces entreprises ont 23 salariés et réalisent un chiffre d’affaires de 3,3 M€.

Certaines d’entre elles sont, en outre, de vraies pépites ! Les fonds d’investissement spécialisés dans les entreprises à fort contenu technologique ne s’y trompent d'ailleurs pas. Le quart des entreprises investies par le fonds Large Venture est constitué de lauréats du concours i-LAB. De même le portefeuille des fonds Biotech et Ecotech compte près 40 % de lauréats i-LAB.

Un exemple ?

JF Lafaye : L’entreprise Sigfox, spécialiste des réseaux internet des objets connectés, qui a effectué il y a quelques jours une levée de fonds de 150 M€, a été lauréate du concours i-LAB en 2010 et compte aujourd’hui plus de 300 salariés.

Concours i-LAB 2017

*MENESR : ministère de l'Education Nationale, de l'Enseignement supérieur de la Recherche