Le numérique défie le sport

A l'occasion de la coupe d'Europe de football, Bpifrance vous propose de voir ou le l’atelier Echo 5 de Bpifrance Inno Génération intitulé « Le numérique défie le sport »

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Echo 5 -  Le numérique défie le sport par Bpifrance Inno Generation

L’essor des réseaux sociaux et le développement des nouvelles technologies modifient les modes de diffusion des événements sportifs, tout en rapprochant les supporters et les sportifs. De quoi ouvrir des niches supplémentaires à des entrepreneurs.

Le sport est un service public

Si le sport génère un chiffre d’affaires annuel de 35 milliards d’euros et compte 35 millions de pratiquants (licenciés ou non), il reste un service public, avec une logique institutionnelle. « Cette spécificité est unique en Europe et ne favorise pas le changement de stratégie. Le service public risque d’être dépassé à l'avenir », a prévenu Alain Loret, professeur des universités et fondateur de SWI, une start-up d’intelligence économique dévolue au sport. C’est justement dans cette logique de service public que le gestionnaire d’équipements de sports et de loisirs Recrea évolue sous délégation depuis 25 ans. Son objectif ? « Optimiser l’utilisation des équipements publics, afin de réduire les déficits des collectivités locales qui peuvent atteindre un million d’euros pour une piscine », indique son directeur du développement et du marketing, François Mouilleron. Pour y parvenir, Recrea tente ainsi de créer de nouveaux services, en redessinant le parcours client, afin que l’usager se transforme… en client.

Les réseaux sociaux prennent de l’ampleur

Même si les réseaux sociaux ont envahi le quotidien, la monétisation des communautés de fans reste largement inférieure à son potentiel. C’est sur ce créneau que s’est positionné Loïc Yviquel, Pdg de Sponsorise Me, la première plateforme de financement participatif en Europe sur le créneau du sponsoring. « 90 % à 95 % des sportifs professionnels n’ont pas accès au sponsoring. Notre idée a été de miser sur les personnes inscrites sur les réseaux sociaux pour les sponsoriser. Par la suite, les marques sont venues d’elles-mêmes », explique l’ancien agent sportif. À titre d’illustration, le géant Coca-Cola est entré au capital de la jeune pousse dont l’objectif est d’atteindre les 10 000 projets par an d’ici à 2018, contre 1 000 actuellement. De son côté, Alain Roche a fondé Sponsorlive, qui propose Fan Live, une plateforme communautaire dévolue aux férus de ballon rond et de rugby. « Nous proposons des services spécifiques pour les fans à partir des réseaux sociaux, avec pour objectif d’augmenter les relations entre eux et les clubs », explique l’ancien joueur de football.

Les évènements sportifs doivent s’enrichir

Outre-Atlantique, les spectateurs n’assistent pas uniquement à un match dans une enceinte, mais à un divertissement. Pour rattraper le retard de l’Europe, la jeune pousse Vogo édite des applications pour enrichir les événements sportifs en direction des spectateurs. « L’apport de services supplémentaires permet d’attirer les fans avant et après les matchs, soit des revenus supplémentaires pour les clubs », explique ainsi Barbara Desmaret, sa vice-présidente du développement et des ventes en Europe. 

Le sport français sera disrupté en 2030

« Le sport français est engagé dans une transformation numérique et technologique. En 2030, il aura fortement évolué et sera uberisé, car les nouveaux acteurs développeront des solutions de rupture à côté du service public », prédit Alain Loret, tout en ajoutant que « le passage de l’utilité publique à l’utilité économique bouleversera l’architecture des enceintes sportives.»