Materiel.net met le cap sur l'omnicanal

Avec l'ouverture d'un concept store de 350 m² à Chelles (77) en région parisienne, le pionnier nantais de la distribution de matériel informatique en ligne Materiel.net affiche sa volonté de miser sur un vrai réseau de magasins et sur l'omnicanal. Un défi quand d'autres réduisent la voilure du commerce traditionnel.

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Jean-Philippe Fleury, Pdg de Materiel.net

« Ce qui est sûr, c'est que le Materiel.Net d'hier ne sera pas celui de demain », affirme Jean-Philippe Fleury, fondateur et Pdg de Materiel.net, spécialiste de la vente de matériel informatique et high tech en ligne.
 En quinze ans d'existence, profitant de l'accélération du web et du multimédia, l'entreprise familiale a connu une solide croissance. Avec plus de 200 salariés aujourd'hui, le distributeur nantais a réalisé un chiffre d'affaires de 150 millions d'euros en 2014 contre 110 millions d'euros il y a quatre ans.
Fin 2013, Materiel.Net investissait 8 millions d'euros pour se doter d'une plateforme logistique robotisée de 20 000 m² à Grandchamps des Fontaines (44), sur la route de Rennes, à la sortie de Nantes. « Nous avons mené les projets au fur et à mesure de la croissance, mais nous ne pouvons pas compter que sur l'évolution de la consommation. Aujourd'hui, face à une offre pléthorique, le consommateur est perdu. En tant que spécialiste, nous avons donc une carte à jouer. D'autant que 99 % de la vente de biens physiques a lieu off-line et c'est là que se trouve 80 % du business », observe le patron de Materiel.Net.

Le fameux « click and mortar »

click and mortar

Voyant certains réseaux de distribution physique, comme la Fnac ou Darty, passer au e-commerce, Materiel.Net, qui a cultivé des atouts en tant que spécialiste des technologies, veut maintenant mettre à profit son expérience, et miser sur le fameux « click and mortar ». A l'image du concept store de Chelles (vente, conseil, retrait, réparation, démonstration...) à l'enseigne « Le Mag », son réseau d'une dizaine de points de retrait implantés dans l'Hexagone va être progressivement transformé en magasins pour se rapprocher d'un consommateur demandeur de conseils avisés. Strasbourg et Toulouse viennent d'être ouverts. Suivront Bordeaux, Lille, Montlhéry... jusqu'à créer un parc de 10 à 20 points de vente.
Une expansion qui n'exclut pas, si le besoin s'en faisait sentir, une ouverture du capital jusque là exclusivement détenu par la famille.