Ouvrir son capital pour foncer à l'international

L'ouverture du capital d'une entreprise permet d'avoir les moyens de ses ambitions.

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C'est un paradoxe : ce qui motive la création d'entreprise, c'est souvent la volonté d'un preneur de risques de ne plus être salarié, autrement dit, d'être seul maître à bord... Dans ces conditions, l'idée d'ouvrir son capital à d'autres peut rebuter. Nombreuses sont les entreprises familiales, par exemple, qui rechignent à accueillir des « étrangers » en leur sein. Pourtant, le recours à du capital extérieur est souvent… capital pour assurer la croissance des activités, et ce, encore plus si l'on vise l'international, puisqu'un tel déploiement implique des dépenses élevées.
 

Olnica

, qui commercialise des marqueurs invisibles chimiques photo-luminescents, pour garantir l'origine d'un produit et lutter contre la contrefaçon, fait partie de ces petites entreprises qui ont sauté le pas. Basée à Rennes, la start-up, créée en 2010 par Nicolas Kerbellec, a levé près de 500 000 euros auprès de Starquest Capital et de Logoden Participations, en février 2015. « L'ouverture du capital dépend de la stratégie de l'entreprise, précise Nicolas Kerbellec, qui emploie 10 salariés. Dans notre cas, il s'agit d'un ensemble, nous voulons poursuivre à l'international, où nous réalisons déjà 50 % de notre chiffre d'affaires, mais aussi développer nos produits en général ». Ce sont surtout les grands salons internationaux que la société vise, puisqu'ils sont porteurs d'occasions de contacts, voire de contrats. Olnica a déjà des bureaux de représentation à Fort Worth, au Texas, et à Shanghai. « Nous sommes là où il faut », estime le patron de l'entreprise, tout en ajoutant qu'il envisage en outre une présence dans les Emirats arabes unis.

De l'argent pour innover et se déployer

Il cite également en exemple l'ouverture de capital d'une autre société bretonne, Klaxoon, l'an dernier. Klaxoon, qui offre un outil facilitant les interactions dans les réunions, a levé un montant total de 5 millions d’euros auprès des fonds White Star Capital (New York), Wind (San Francisco – Bruxelles) et Arkea Capital, associés à des business angels : Xavier Niel (Kima Ventures), Cyril Grislain Karray (ex Partner McKinsey Brésil) et Xavier Gury (ex Publicis Digital Asie). Une augmentation de capital dont le but est d'accélérer dans ces innovations et de se développer à l’international.