PSA-La Janais se réindustrialise pour créer de nouveaux emplois

Plusieurs entités se sont déjà installées sur le site laissé vide par le constructeur automobile. Le but est de développer une expertise régionale dans le domaine de la carrosserie du futur.

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Depuis plusieurs mois, PSA multiplie les appels auprès des PME et des industriels pour les inciter à s’installer sur une partie des 60 hectares de hangars laissés vides faute de production automobile.

A la suite du plan social de 2012, qui s’était soldé par la suppression de 1 400 emplois sur 5 600, le groupe automobile s’était en effet engagé, via un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), à assurer la diversification de son usine de Rennes et à y créer 400 emplois.

Pour l'heure, deux projets ont vu le jour et démarré leur activité : l’atelier de restylage de rames du TGV Atlantique, qui occupe 80 salariés de PSA, et l’activité du constructeur de pavillons B3 EcoDesign, qui a créé 14 postes, liés à la fabrication de maisons à la chaîne à partir de conteneurs de transport maritime.

Nouvelle installation

En mai dernier, Carlos Tavarès, le président du directoire de PSA Peugeot-Citroën, a inauguré une troisième installation, celle du pôle industriel Excelcar, un projet de plate-forme de recherche en carrosserie du futur. Ouvert aux PME-PMI, ce projet collaboratif réunit aussi des laboratoires de recherche. D’un budget de 5,7 millions d'euros d’investissements, il sera opérationnel cet été et mobilisera quelque 80 salariés de PSA, qui y injecte d’ailleurs 800 000 euros. Excelcar est également porté par les collectivités locales à hauteur de 2,2 millions d'euros, et par les industriels. La plate-forme est soutenue par le pôle de compétitivité ID4car, mais aussi par des ETI et des PME comme les équipementiers Faurecia et Cooper Standard, Coriolis Composites (Morbihan) et Edixia, à Rennes. Le fonds d’innovation de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) participe pour sa part au projet de plate-forme à hauteur de 420 000 euros.

Des carrosseries plus légères et moins énergivores

Une quinzaine de projets mutualisés ont été identifiés pour les trois ans à venir. La carrosserie de demain sera légère et à base de matériaux composites, et surtout moins énergivore. Deux à trois produits pourraient être mis sur le marché d’ici à 2018.

Dans le courant de l’année, deux autres implantations sont prévues sur le site de La Janais. Le groupe de BTP Pigeon doit y ouvrir une plate-forme de matériaux, tandis que Sita-Suez prévoit l’installation d’un pôle de recyclage, avec une quarantaine d’emplois à la clé.

D’autres négociations avec des entreprises sont en cours, mais la vente d’une partie des terrains aux collectivités est aussi envisagée. Rennes Métropole, le département d’Ille-et-Vilaine et la Région Bretagne souhaitent en effet pérenniser les filières historiques comme l’automobile. Ainsi, l’implantation d’Excelcar est à même de développer sur le site une véritable expertise dans le domaine de la carrosserie du futur.