Redex, la mécanique de l'innovation

La PME de Montargis (Loiret), spécialiste de laminoirs et de machines pour la mécanique de précision, s'est étendue en Allemagne, grâce au rachat de deux entreprises. De quoi lui ouvrir de nouveaux marchés et renforcer sa présence internationale.

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TGV, éoliennes, moteurs d'avions ou de bateaux, les produits du groupe industriel Redex sont, indirectement, partout, même si vous ne les voyez pas ! En effet, l'entreprise du Loiret fabrique des laminoirs et des machines destinés à l’industrie. Autant d'outils capables ensuite de produire des fils de cuivre rectangulaires, avec une précision de quelques microns, pour le bobinage haute densité, qui servira dans les moteurs de TGV ou sur les alternateurs d'éoliennes, par exemple. « Si notre slogan est 'Great achievements start with us', souligne Claude Fourtune, du département marketing et communication du groupe, c'est parce que nous permettons à nos clients de réaliser des merveilles de précision et de technologie industrielle. Nous devons être des spécialistes de leurs métiers en amont. » Tout cela grâce à la maîtrise complète du process de production, et à l'innovation.

Innovation au quotidien

« Elle se fait à bas bruit, tous les jours, précise à cet égard Claude Fourtune. Nous améliorons en continu des process qui peuvent dater du 19e siècle, en les rendant 100 fois plus rapides et plus précis et en faisant en sorte que nos machines soient plus productives. » Autant de réalisations qui ont lieu dans ses usines de Ferrières-en Gâtinais, près de Montargis, dans le Loiret, de Senonches, en Eure-et-Loir, et de Stuttgart, en Allemagne.
En effet, le groupe français a racheté, l'an dernier, une deuxième usine, celle d'Ungerer, après avoir déjà réalisé une première acquisition, en 2014, avec Bühler, dans le même bassin industriel du Bade-Wurtemberg. De quoi « acquérir une taille européenne importante sur le marché unique, qui permettra de travailler sur de gros dossiers », comme le soulignait au moment de cette deuxième acquisition le président du directoire de la société, Bruno Grandjean, petit-fils du fondateur, l'ingénieur Paul Defontenay, qui a lancé l'entreprise en 1949, dans le sillage d'un procédé breveté consistant à associer par liaison thermoplastique les pièces centrales d’un réducteur - un système d'engrenages permettant d’augmenter le couple d'un moteur - en d'autres termes, la « poulie Redex ».

Ungerer est ainsi spécialisée dans les machines servant à faire des tôles pour les automobiles en remplaçant l'acier par de l'aluminium, plus léger, en particulier pour les voitures électriques. « De même, le dos de certains téléphones portables est fabriqué sur des machines Ungerer », précise Claude Fourtune. « Dans tous les métiers de Redex, les concurrents sont allemands et nous sommes la petite française. Ungerer nous apporte donc aussi une nouvelle reconnaissance internationale », ajoute-t-il. D'ailleurs, le représentant d'Ungerer est actuellement en Chine, pour discuter de très gros projets sur l’aluminium...
La société, qui vise cette année un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros, et exporte, pour la partie française, entre 80 et 90 % de sa production, jouit donc aujourd'hui d'une offre complémentaire de produits - sans oublier une force de frappe accrue.

Redex est membre du réseau Bpifrance Excellence.