Sandrine Jullien-Rouquié : un parcours atypique pour la fondatrice de Ludilabel

Quand elle postule pour un stage de fin d’études en 2001, c’est pour assister les plus grands réalisateurs français. Aujourd’hui, Sandrine Julien-Rouquié dirige une équipe de 25 personnes au sein de son entreprise Ludilabel et vient d’être nommée présidente de la French Tech de Toulouse. Coup d’œil sur le CV de cette entrepreneure atypique.

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Elle aura passé dix ans dans la production cinématographique, à côtoyer les « Claude » les plus célèbres du cinéma français (Chabrol & Miller). Un univers dans lequel elle met les pieds « par hasard », en 2001. « Quand il a fallu chercher un stage de fin d’études, je suis tombée sur une annonce dans la production cinématographique. Je me souviens avoir harcelé l’assistante de prod’. J’ai dû la fatiguer et elle a fini par me prendre, alors que je faisais des études complètement différentes », raconte-t-elle. 

Du stage de fin d’études dans le cinéma…

Son Master de communication en poche, Sandrine Jullien-Rouquié passera finalement les dix années suivantes sur les tournages, jusqu’en 2011, année de naissance de sa fille. « Á ce moment-là, je me suis dit que j’allais être frustrée parce que je n’allais pas réussir à gérer mon nouveau statut de maman et ma passion pour le ciné. Sur le Petit Nicolas par exemple, on tournait 6 jours sur 7 en Belgique, on ne rentrait pas les week-ends… Je savais que ça ne pourrait pas durer comme ça… ». 

Mais travailler dans une entreprise traditionnelle, « avec les mêmes collègues, la même machine a café, derrière le même bureau » ne l’intéresse pas. Seule option : créer son propre emploi, encore faut-il avoir une idée. Celle-ci viendra lors de l’entrée en crèche de sa fille. « Quand on m’a dit qu’il fallait marquer chaque vêtement avec une étiquette, je me suis dit que ça n’allait pas être possible ! », se souvient-elle.

… à la présidence de la French Tech

Après avoir étudié le marché et s’être rendu compte des 800 000 naissances annuelles, Sandrine Jullien Rouquié décide de se lancer sur le créneau des étiquettes pour vêtements. En créant le ludistick, un autocollant résistant au lavage, la désormais entrepreneuse réussit à dépoussiérer le marché de la mercerie. Rapidement, ses étiquettes qui facilitent le quotidien des parents trouvent preneurs. 

Depuis 2011, l’entreprise affiche une croissance à deux chiffres. « En 2016, on a également obtenu le Pass French Tech qui nous a permis de nous développer à l’international et de gérer notre hyper-croissance. Cette année j’ai d’ailleurs été nommée Présidente de la French Tech de Toulouse. Ce qui est génial dans l’entrepreneuriat, c’est de toucher à tout, et d’avoir l’impression de vivre plusieurs vies en une… ».  

 

Ludilabel :   

Création : 2011 

25 collaborateurs  

130 000 commandes / an dans 120 pays  

7 sites internet