Siebert cultive ses atouts

Le groupe familial alsacien Bruno Siebert réaménage son outil de production pour 8 millions d'euros. Objectif de cet investissement : créer des emplois et de la croissance.

  • Temps de lecture: 1 min

L'atelier flambant neuf est sorti de terre au début de l'été 2014. Avec 3500 mètres carrés dédiés au stockage réfrigéré, à la transformation de la viande et à la préparation des expéditions, le volailler Bruno Siebert veut maintenir son leadership revendiqué dans l'Est de la France. « Nous créons entre 15 et 20 emplois et visons une croissance de 5 % grâce à ce nouvel atelier », annonce Bruno Siebert, PDG de cette entreprise de 280 salariés à Ergersheim (Bas-Rhin).

L'Allemagne friande du poulet « made in France »

L'entreprise familiale (63 millions d'euros de CA) a franchi le cap de l'artisanat vers le stade industriel dès les années 1990, profitant d'un mouvement de concentration qui a réduit le marché local à trois opérateurs. En 2007, dans un contexte déstabilisé par la crise aviaire, Bruno Siebert investissait à contre-temps dans un grand atelier de découpe automatisée. Huit ans plus tard, concurrencé par les importations à bas prix, il récidive et affirme son positionnement haut de gamme, conforté par ses labels « bio » ou de qualité régionaux. « Nous cultivons trois points forts : maîtrise totale de la production, partenariats avec des fournisseurs d'origine française et autonomie logistique », explique Bruno Siebert.
 La clientèle se répartit sur un rayon de 200 kilomètres autour de l'entreprise. L'export ne lui a jamais fait peur. Les enseignes allemandes de grande distribution sont friandes de la viande de poulet « made in France » : les supermarchés Edeka assurent, à eux seuls, 3 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel.