Vect-Horus fait entrer les médicaments dans le cerveau
Identifier les récepteurs spécifiques qui transportent les molécules des médicaments dans le cerveau, c’est l’objectif de la société Vect-Horus.
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Créée en 2005 à Marseille, la PME de 18 personnes est un spin–off* d’un laboratoire de neurosciences du CNRS. « La barrière cellulaire hémato-encéphalique est imperméable. Au-delà de 500 daltons (unité de poids des molécules), aucun médicament ne peut pénétrer dans le cerveau » explique Alexandre Tokay, co-fondateur de Vect-Horus.
Briser la barrière du cerveau
La start-up marseillaise a développé une technologie permettant de cibler le récepteur du cholestérol qui traverse la barrière. La molécule médicamenteuse est accrochée à un peptide, un vecteur que le cerveau reconnaît, et le tout pénètre la barrière hémato-encéphalique. « Seuls 2 % des médicaments pénètrent le tissu nerveux cervical. C’est l’idée de départ de Vect-Horus : découvrir un moyen naturel de faire entrer de grosses charges, dont les anticorps, dans le cerveau » détaille Alexandre Tokay.
La start-up a développé la plateforme Vectrans qui permet le développement de molécules « vecteurs » qui facilitent le transport d’agents d’imagerie ou thérapeutiques dans le cerveau.
Accompagnée par Bpifrance depuis 2006, la société Vect-Horus est membre du réseau Bpifrance Excellence et collabore avec l’INSERM, le CEA et plusieurs instituts de recherche en région Paca. « Notre business model est hybride : nous produisons nos propres molécules, comme le VH-N439, que nous proposons ensuite aux grands laboratoires pharmaceutiques sous la forme de licences » précise le co-fondateur de Vect-Horus, qui travaille sur d’autres organes comme le pancréas.
* le spin off consiste à créer une nouvelle société totalement indépendante à partir d'une branche d'activité existant préalablement au sein d'un groupe.