"L’accompagnement, c’est briser la solitude de l’entrepreneur"

  • 20 février 2017
  • Temps de lecture: 2 min

Babymoov accélère pour passer un cap stratégique

Depuis un an, la société spécialiste du matériel de puériculture bénéficie du programme d’accélération proposé par Bpifrance aux PME pour les aider à devenir ETI. L’entreprise qui a assis son développement sur ses investissements en R&D connaît une forte croissance.

Avec ses 45 millions d’euros de chiffre d’affaires et six filiales créées à l’international ces dernières années, Babymoov group, propriétaire des marques Babymoow et Badabulle, s’est durablement ancrée sur le marché du matériel de puériculture, de produits et d’électroménagers pour bébés. Créée en 1997 à Clermont Ferrand par trois étudiants de l’ESC Clermont, l’entreprise assied son développement en premier lieu sur ses investissements en R&D et sur l’internationalisation. Aujourd’hui, sur un effectif de 110 personnes, 15 sont regroupées au sein du département innovation.

Un processus d’innovation unique

Arnaud Courdesses

Pour innover, babymoov a mis au point un processus unique, le live open innovation, basé sur des immersions dans les familles, des réunions avec les mamans et des observations dans la crèche que gère l’entreprise pour les enfants de ses collaborateurs. « Il s’agit d’innovations d’usage, conçues à partir des pratiques et comportements des mamans », commente Arnaud Courdesses, un des trois fondateurs. Il cite en exemple cette baignoire qui maintient l’eau à température le temps d’un bain. « Nous avions équipé les mères de caméra Gopro, ce qui nous a permis de constater que toutes les minutes elles trempaient la main dans l’eau pour vérifier la température. Et quand on leur demandait ce qui était important pour elles dans le bain, elles n’avaient pas remarqué ce geste machinal. »

Dans le passage de la PME à l’ETI

Babymoov poursuit sa croissance à un rythme moyen de 15 % par an. Mais si tout semble lui sourire, l’entreprise a quand même éprouvé le besoin d’être conseillée, accompagnée. « Nous sommes dans le passage de la PME à l’ETI, en route vers les 50 millions d’euros de CA. C’est un cap stratégique à partir duquel beaucoup de dirigeants atteignent leur seuil de compétence. Nous, nous avons décidé de mettre les moyens en termes opérationnel, financier ou de supply chain. A ce stade, il faut être super-organisé parce que le petit dérapage qui avant passait inaperçu, peut désormais coûter très cher. »

Casser les routines

Accompagnement

Conscients de ces enjeux, Arnoud Courdesses et ses associés organisèrent, il y a un petit plus d’un an, un séminaire avec tous les salariés de l’entreprise sur le thème : que devons-nous changer dans notre manière de travailler pour réussir le passager vers l’ETI ?