Retour sur Bpifrance Inno Génération (10 et 11 juin 2015)

  • 10 juin 2015
  • Temps de lecture: 2-3 min

La santé du futur est numérique !

Pour vivre mieux, plus longtemps, et dépenser moins : la santé du futur est numérique ! Retour sur l'atelier thématique de Bpifrance Inno Génération consacré à ce sujet.

La santé du futur est numérique par BIG-BpifranceInnoGeneration

Le développement de la médecine préventive par une intervention avant même que le patient soit malade ; de la médecine personnalisée et prédictive grâce à la gestion des données en masse, notamment liées au séquençage du génome qui permettrait des traitements adaptés à chacun, mais aussi le rapport entre les médecins et les patients hyper connectés et informés, la santé de demain sera numérique et va bouleverser l'écosystème aujourd’hui en place !

Tendance : un rapport hôpital/société en forte évolution 

Une tendance forte : le rapport entre l’hôpital et le reste de la société se modifie totalement.

Pour éviter de dépenser des milliers d’euros en hospitalisations, l’idée est d’y passer moins de temps. Le rôle de l’hôpital évolue donc et devient plus diagnostique et interventionnel. Avec comme conséquence : plus de confort pour le patient, et une réduction du coût de la sécurité sociale.

Une « nouvelle médecine » se dessine qui se concentre sur la « coordination » autour du patient avec des nouveaux métiers, des dispositifs connectés, et l’implication des proches et du patient lui-même.

Les mentalités évoluent : l’idée est que le patient devienne « acteur de son suivi ». On l’aide à gérer sa maladie : diabète, maladies respiratoire ou cardio vasculaire, obésité ou cancérologie.

Depuis 2010, en droit français, ces moyens sont autorisés pour accompagner le parcours de soin de « santé intégré » (même si tout l’environnement est très réglementé). Aujourd’hui les moyens sont là, mais les modèles économiques ne sont pas encore totalement en phase. Tout cela implique de nouveaux modes de rémunérations. Pour en parler : des pionniers de la santé connectée, intégrateurs « home care » qui développent des outils connectés modernes qui vont pouvoir être reliés à des outils de soins plus traditionnels.

Des pionniers de la santé connectée : témoignages

Pierre Leurent, fondateur de Voluntis, donne comme exemple de télémédecine : « Diabéo », une application mobile sur Smartphone, qui mesure la glycémie. Le système est intelligent et permet de dire quelle est la dose d’insuline nécessaire au quotidien. Et puis en parallèle de cette « autogestion », est mise en place sur internet, une équipe soignante qui a accès à ces données et voit s'il est opportun pour l’équipe médicale d’intervenir.

Frédéric Durand Salmon est le fondateur de la plateforme d’e-santé, Be patient qui a pour but d’accompagner le patient en dehors de son hospitalisation : on anticipe avant son arrivée à l’hôpital et on lui permet de sortir au plus vite avec un suivi du patient à distance. Par exemple, la chirurgie de l’obésité évolue grandement grâce à des outils connectés (balance, ou patch) pour suivre une dizaine de paramètres et pouvoir sortir au bout de trois jours de l’hôpital.

La santé numérique @BePATIENT à BIG #InnoGeneration : principal enjeu l'interconnexion des données. #custexppic.twitter.com/RV2Q6qbCZ4

— Thomas Barbelet (@ThomasBarbelet) 10 Juin 2015

Bernard Courtieu, le CEO Integragen, parle d’innovation thérapeutique. Le principe de la thérapie ciblée, explique-t-il, est qu'auparavant les traitements contre le cancer étaient plus vastes, alors qu’aujourd’hui, on guide, on cible des tumeurs pour bloquer les poursuites de vascularisations, et donc le développement des métastases. Désormais, on fait de la « génomique » : un marqueur, c’est une donnée biologique, une nouvelle forme de diagnostic. Donc finie l’aiguille, on peut agir grâce à une prise de sang (on récupère des données et on peut agir directement dessus). Peut-être que demain, tout le monde aura son génome séquencé sur sa carte vitale. C’est un gain de coût énorme : quand une chimiothérapie coûte à peu près 36 000 euros, un bio marqueur ne vaut que quelques centaines voire quelques milliers d'euros.

#BigEcho # Integragen : Choisir ses batailles fait partie des facteurs clés de succès pic.twitter.com/UmZUqIMXfA

— Genopole (@Genopole) 10 Juin 2015